Diaphâme entre dans la grande bibliothèque. Elle porte à son coté, une sacoche de cuir usée. Elle l'ouvre discrètement et en sort un livre. Elle cherche alors une place pour glisser l'ouvrage sur une des étagères. Elle s'emble hésiter un instant, ne pas oser déposer le recueil de sa vie, de sa naissance. Puis elle se décide et range son précieux ouvrage. Son regard circule alors sur les autres histoires rangées devant elle. En choisissant une, elle la retire délicatement et se pose sur une chaise pour lire avec attention l'histoire d'un des membres de l'étoile.
" Si je suis haut gradée à présent, je me dois d'en connaitre d'avantage sur les membres qui la compose."
Pour ceux qui voudraient découvrir l'histoire de Diaphâme, si vous ouvrez le livre, voici se que vous découvrirez:....
Fragment de vie,
Fragment d'histoire.
Au début, je n'étais rien, ou rien de bien important. Je me rappelle juste de l'ombre et de l'odeur acre et rance. J'ai commencé à prendre vie, ou plutôt à prendre conscience de mon existence, dans un sac. Le sac d'une démoniste qui n'est apparemment pas très concentré sur se qu'elle fait. Je suis une pierre. Ou plutôt je suis un cristal parmi d'autre. Beaucoup pense que les âmes que les démonistes rangent dans leur sac n'est pas sensés penser ou vivre. Mais c’est le cas. Ou alors suis-je peu être une exception. Toujours est-il que je ressens, je pense et j'ai une conscience.
J'ai une grande haine en moi et un ego très important. Mais il est très difficile d'être fière de soit lorsqu'on est une pierre. Je n'ai pas de nom. Ou je ne le connais pas. Un son raisonne dans mon esprit. Une vibration. Diaff... Daph....Je ne sais pas. Mon existence est très monotone. Je suis balancée sans cesse, tantôt bercée, tantot chahutée.
Soudain vient la lumière qui frappe mes prismes et se réfléchit sur d'autre cristaux identique à moi. Je vois une créature à la beauté parfaite. Elle me semble familière. Elle me regarde avec mépris en incantant des paroles que je ne comprends pas. Je suis alors soulevé dans les aires. Je retombe dans les mains d'une créature immonde, aux traits grossiers et aux muscles immenses. Je perçois un son..Shaagun..Un démon. La créature sibylline m’a donné en échange des services de cette brute. Il va pour me dévorer mais se retient au dernier moment... pourquoi? Je souffre, pour une raison que je ne m'explique pas, d'être loin de la belle créature. Mon nouveau propriétaire l'appelle Diaphann. J'aime ce nom. Quand je l’entends pour la première fois, il me semble très familier.
La vie est très agitée autour de moi. Je ne sais pas vraiment se qu'il se passe mais le sang et les cris raisonnent sans cesse. Après quelques jours, Shaagun part, seul, dans un endroit ou les cris d'effrois et de souffrance me font vibrer. De retour à la lumière, je vois une créature, un homme, au regard glaciale se poser sur moi. Il prend possession de moi et Shaagun pousse un cri de démence alors que celui qui s'appelle Arthas décide de me garder et bannir Shaagun en dehors de chez lui.
Je suis manipulée par des créatures à l’aspect repoussant. Tour à tour enchâssée dans des machines étrange, frappée de plein fouet par des rayons multicolore. Après plusieurs jours, ou semaine de torture, un fait nouveau. Je me sens glisser, fondre, couler. Je glisse et m’infiltre malgré moi dans une créature de chaire. Je sais que je la fait souffrir. Je me sens partir. J’essaye d’exister, de vivre, de survivre. Je prends conscience d’une horrible chose. C’est elle ou moi. Je ne supporte pas de la faire souffrir. Je ne connais pas cette personne, mais mon existence dépend de son extinction. Je combats son esprit ; je la frappe et la détruit dans une ultime volonté de vivre. J’ai à présent un corps. Mais celui-ci est mort, je ne peu le contrôler.
Encore une fois je me sens soulevé, encore à l’état d’objet. Non, j’ouvre les yeux. J’ai des yeux. Mais pas seulement. Le corps qui m’a reçu, répond à mes demandes. Devant moi, un homme à la puissance rayonnante et malfaisante. Il me soumet à sa volonté. A peine libre, je suis encore l’esclave d’un autre. Il m’ordonne et j’exécute. Mon esprit, affaibli part le combat que j’ai mené, ne peu faire face à sa puissance. J’accepte ses ordres, attendant de récupérer pour me libérer à nouveau. Je suis alors obligée de faire des choses atroces. Je tue et j’étripe des pauvres paysans me suppliant. Je pleure en les frappants. Esclave toujours, ma puissance est grandissante. Je sens que bientôt, je pourrais répondre.
Me voila devant la chapelle de l’espoir, la ou tout va changer pour moi. Un homme m’offre la liberté. Je pars rejoindre les rangs de la horde. Mais tout le monde me déteste. On me cris dessus, et m’insulte. Trall, quel force dans le regard, m’offre asile et accepte de me compter dans ses rangs. Je promets de me battre pour la liberté. Ma liberté. J’erre dans les territoires d’Azeroth à la recherche de moi-même et de ma raison de vivre. Je décide de prendre un nom, moi qui n’en ai jamais eu. Je me rappelle des mots que j’ai pu entendre prés d’Arthas. Diaphann. Ce nom revient sans cesse. Cette créature, une elfe de sang, celle qui me manque. J’étais un fragment d’elle, un fragment de son âme. Je décide alors de me faire appeler Diaphâme. L’âme de diaphann
Les jours s’écoule et je reste perdue. Je rencontre enfin une tauren, créature à l’intelligence fine et aux traits grossiers. Elle me parle comme jamais l’on ne m’avait parlé. Avec douceur et gentillesse. Elle parle de fleure et de douceur, de poésie. Je l’accompagne avec plaisir. Elle s’occupe de soigner mon corps et mon cœur. Comme j’aime sa vie et sa façon d’être. Elle semble se battre depuis toujours pour sa liberté. Comme ci jamais elle n’avait cédé. Comme si elle n’avait jamais eu de maitre. Je la respecte pour cela.
Ce jour n’avons rencontré une réprouvée, une mort vivante. Drakea. Elle nous ouvre les portes de l’étoile de Xoroth. Un groupe d’aventurier un peu déjanté. Des doux dingues fiers et forts. Ils sont puissants, de cœur et de corps. Eux aussi ne semblent jamais s’être soumis à personne. Ils imposent le respect à mon regard, mon esprit qui fut faible. Pour toujours je les respecterais et leur offrirais mon aide. Si bien sur, je suis capable d’arriver à leur hauteur et de leur fournir une aide utile. Un jour peu être, je serais aussi libre qu’eux. Moi prisonnière de mes doutes, d’une identité sommaire, d’une faiblesse de cœur…. Norfendre… peut être une clef pour une vie libre.